Peau d’Âne

Peau d’Âne est un conte populaire dont la version la plus célèbre est celle de Charles Perrault.

« Les contes du monde entier contiennent beaucoup de mystères et de choses cachées. » (Rabbi Na’hman de Breslev)

#PèreHaut #MèreLoi #DonKey


Il était une fois un roi qui était « le plus grand et le plus aimé des monarques »…

Sa fortune provenait d’un âne fabuleux qui, à l’aurore, donnait de l’or au lieu de crottin.

Mais un jour, la Reine meurt et le Roi décide de se remarier et tombe alors amoureux de sa propre fille. Celle-ci court se réfugie chez sa Marraine, la Fée des Lilas. Elle lui conseille de demander au Roi toutes sortes de choses impossibles. Comme le Roi satisfait toujours ses désirs, elle s’enfuit très loin du château, coiffée de sa peau d’âne.

La Fille du roi, coiffée de sa peu d’âne, est alors recueillie par une femme qui la fait travailler dans une porcherie.

#ExilDeLaShekhina


Le Prince la voit et en tombe tellement amoureux qu’il devient malade. Il demande à ce qu’elle lui fasse un gâteau mais fait tomber sa bague dans la pâte. Il fait ensuite essayer la bague à toutes les jeunes filles du royaume. Quand vient le tour de Peau d’Ane, la bague lui va à merveille et épouse le prince. Son père finit par demander pardon à sa fille et lui donne pour son mariage et sa nouvelle vie de reine.


La Kabbalah nous donne des clés pour mieux comprendre les contes. Le Père, la Mère, le Fils et la Fille sont des « Partsoufim ». Un « Partsouf » est la combinaison d’une ou plusieurs sephirot, représentant un « visage » de Dieu.

LE PÈRE : Abba. Correspond à la sefira ‘Hokhmah (Sagesse), au monde d’Atsilout (Émanation) et à la lettre Youd du nom de Dieu YHVH.

LA MÈRE : Ima. Correspond à la sefira Bina (Compréhension), au monde de Bria (Création) et à la première lettre Hé de YHVH.

LE FILS : Zeir Anpin / Petit Visage. Correspond aux 6 sefirot liés aux Midot (traits de caractère) :

‘Hessed (Bonté)
Gvourah (Rigueur)
Tiferet (Harmonie)
Netsakh (Victoire)
Hod (Reconnaissance)
Yessod (Fondation)

Zeir Anpin Correspond au monde de Yetsira (Formation) / Vav de YHVH

LA FILLE : Shekhina / Présence Divine, correspond à la sefira Malkhout, au monde d’Assia (Action, ce monde-ci) et au deuxième Hé de YHVH.

Dans notre monde, la Présence Divine ne peut se dévoiler dans sa totalité sans la Shekhina, la Fille : la « Fiancée ». Le but de l’Humanité est de créer un Keli / Réceptacle pour la Présence Divine, et ainsi devenir la « Fiancée de Dieu ».

Pour faire pleinement résider la Présence Divine sur terre, nous avons besoin d’élever la matière. L’Âne fait référence à la Matière (« ‘Homer » en hébreu, même racine que « ‘Hamor », l’Âne) qui doit être raffinée par l’Homme, en dévoilant le spirituel dans le monde matériel.

Machia’h viendra donc « sur un âne » : grâce au raffinement du monde matériel.

« Réjouis-toi fort, fille de Sion, jubile, fille de Jérusalem ! Voici que ton roi vient à toi juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur le petit de l’ânesse. » (Zacharie 9:9)

En hébreu, « Peau » et « Lumière » s’écrivent et se prononcent presque de la même façon : « Or ».
Peau = ‘Or (עור)
Lumière = Or (אור)
Lors de la Délivrance Finale, la matière se transformera en lumière. On ne lira plus le conte de Peau d’Âne, mais celui de la Lumière de l’Âne.

Compte de Peau d’Âne :

« Or Ha’Hamor » (« Peau d’Âne »)
עור החמור
Guematria = 535
= guematria pleine du mot « Ahava » (« Amour »)
אהבה
אלף הא בית הא

#Amour #Hamor


Mondes d’en haut et d’en bas ne sont pas réunis quand l’une des deux forces fait preuve de tyrannie, qu’elle soit « religieuse » ou « laïque ». Masculin et Féminin, Transcendance et Immanence, en Haut et en Bas doivent être en symbiose : ne pas pas écraser l’autre, ni se faire écraser.

L’amour qu’une jeune fille éprouve pour son père (Malkhout par rapport à Abba) est différent de celui qu’elle a pour son fiancé (Zeir Anpin). L’Humanité n’est pas passée à l’âge adulte tant qu’elle ne s’est pas « détachée » de ses parents.
Tel est l’enseignement principal que l’on peut retenir du conte de Peau d’Âne.