Il y a plusieurs siècles, à Tsfat, en Galilée, Rabbi Ytshak Louria, le Ari Zal, était réuni avec ses disciples pour la lecture de la Torah à la synagogue. Il leur annonça que le Machiah allait aujourd’hui se dévoiler et monter à la Torah ! Le Ari Zal leur dit qu’ils devaient veiller à respecter scrupuleusement ce moment de grande sainteté, quoi qu’il puisse se passer.
Le premier appelé à la Torah fut appelé. Et soudain, apparut Avraham Avinou dans toute sa splendeur. Un grand silence régnait dans la synagogue pendant ce moment solennel et majestueux. Ce fut ensuite le tour d’Ytshak, de Yaakov, Moshe Rabbenou,… et chacun dans la synagogue éprouvait un profond respect pour chacun des grands personnages de la Torah.
Puis vint le moment fatidique, le moment où le Machiah allait être appelé à la Torah. Une voix appela « Machiah Ben David ! »… Soudain, les fidèles virent un personnage au comportement bizarre, entrer dans la synagogue par la fenêtre de la synagogue. Que faisait là un tel hurluberlu ? Il avait un accoutrement de bouffon, faisait des grimaces et des acrobaties. Les fidèles du Ari Zal ne purent retenir leurs moqueries à la vue de ce personnage si étrange.
Une grande obscurité tomba subitement dans la synagogue. Les patriarches, Moshe Rabbenou, le clown, tous avaient disparus.
Le Ari Zal avait un visage triste : le Machiah n’avait pas pu se dévoiler.
Dans notre société actuelle, il est très difficile de se faire entendre quand on n’appartient pas à un groupe politique, religieux, etc., si l’on n’a pas d’étiquette.
Cette histoire du Ari Zal nous enseigne qu’il faut parfois savoir « faire le fou », comme dit Rabbi Nahman de Breslev, pour retrouver l’Unité, réconcilier les contraires.
Le mot « Clown » vient du germanique « Klönne » signifiant « homme rustique, balourd », depuis un mot désignant, à l’origine, une « motte de terre ».
« Clown » se dit « Leitsane » en hébreu
ליצן
Guematria = 180
= guematria de « Panim » (« Visages »)
פנים
= « Inyan » (« Affaires »)
ענין
= « Poal » (« Action »)
פעל
= « Olaf » (« Enveloppé », « Dissimulé »)
עלף
180 correspond à la transformation du Nom de Dieu YHVH en Akhas Beita, et donc au partsouf Zeir Anpin, le Petit Visage destiné à quitter sa fonction de « Clown » / « Homme rustre » pour devenir un « Clone » de Dieu. C’est par l’action, en améliorant ses midot, que le « Clone » se dévoile.
קלון
Les mot « Clone » et « Clown » retranscrits en hébreu (Kouf, Lamed, Vav, Noun) ont une valeur numérique de 186 (guematria pleine de letrre Kouf).
Cependant, le sens de ce mot, « Kalon », est tout autre : il signifie « Infamie », que nous devons transformer en « Couronne ».
Attaque des Clones / Attaque des Clowns
« Celui qui veut s’éloigner du mal, doit faire le fou quand il voit qu’il n’y a pas de vérité dans le monde. »
Rabbi Nahman de Breslev
À la cour du Roi, seul le bouffon a le droit de dire toute la vérité.